Di Clara Vada Padovani
Editions Milan 2012
Pour la première fois en France, un beau livre sur le Nutella pour les gourmands de tous âges et aussi les gourmets : l’ouvrage richement illustré met en vedette des plats raffinés salés et sucrés faciles à réaliser à la maison. Il relate avec verve l’histoire de cette pâte à tartiner mythique. Les plus grands chefs italiens y évoquent leurs souvenirs d’enfance.
Indice del libro
Petit abécedaire Nutella • gigi padovani
Parfum de maison
Pour le petit déjeuner
Chelsea Buns •Couronne marbrée au yaourt •Muffins au muesli et aux pépites de chocolat • Pain fondant aux épices • Plum-cake à l’orange gâteaux secs • Langues de chat • Petits gâteaux du dimanche et chocolat chaud •Biscuits à pâte brisée au citron •Tuiles 40 • Paste di meliga (gâteaux de maïs) •Zaleti mori (petits jaunes maures • Cantucci avec le thé • Amaretti de nonna Caterina • Madeleines • Brutti e buoni • Macarons •Baisers de dame •Noix de coco •Ricciarelli • Petits-fours •Gâteaux de riz • Scones
– A’ la cuillère
Bavarois aux fraises •Flan gianduja • Coeur fondant •Gelée au café • Mousse au verre •Parfait bicolore au nouga •Semifreddo à l’orange avec sauce chaude
. Gâteaux classiques
Linzertorte •Cheesecake à la ricotta et à la confiture de pêches •Charlotte de pommes •Mont blanc •Gâteau d’automne •Gâteau gentil avec sabayon au Barolo Chinato •Pavlova •Gâteau de Halima •Tiramisù •Peach Pie •
Tarte Tatin aux poires
Incipit del libro
Je me souviens que sur le plateau de gâteaux que mon père portait à la maison le dimanche matin, il restait toujours le dernier chou à la crème. Ce n’était pas poli de le manger. Et pourtant, c’était peut-être le meilleur… Les desserts ont une triste destinée : ils arrivent toujours un peu trop tard, alors que le repas se termine. Et si le menu n’est pas vraiment équilibré, beaucoup d’entre nous renoncent à ce moment de douceur, accablés déjà par les calories qu’ils viennent d’absorber, et déçus d’avoir manqué un petit bonheur.
Je ne suis pas une gourmande incorrigible, mais depuis que j’ai atteint l’âge d’être aux fourneaux, dès que je feuillette un livre de cuisine, je suis irrésistiblement attirée par les gâteaux, les biscuits,
les flans et autres entremets glacés. Cela fait vingt ans que j’achète des livres et des revues de cuisine, découpant et collant les recettes dans divers cahiers que je conserve précieusement dans le buffet. Je me rends compte que j’ai glané inconsciemment, et souvent, des recettes à haute teneur en sucre.
J’aime préparer des gâteaux : fouetter des oeufs, du sucre… monter ma crème Chantilly, battre les blancs d’oeufs… pétrir la farine… sentir le parfum enivrant des noisettes et des amandes à peine
grillées dans la cuisine, regarder à travers la vitre du four la pâte qui lève comme par magie, sortir du réfrigérateur un bavarois et le démouler parfaitement… et enfin déceler la joie dans les yeux des
convives, sentir le bonheur qui pointe.
Est-ce une passion de fin gourmet ou un désir de gourmand ? Peut-être les deux. Peut-être est-ce pour compenser les chiffres qui ont accompagné une grande partie de ma carrière
de professeur de mathématiques, la grande rigueur dont j’ai toujours fait preuve à l’égard de moi-même. Peut-être est-ce pour surmonter les moments de découragement face aux mauvais résultats
scolaires de certains élèves un peu « je-m’en-foutistes », me disant que « les mathématiques ne servent à rien, qu’il suffit d’avoir une calculette, ou un téléphone portable »… Que de temps et de patience il me fallait alors, du haut de mon bureau, pour leur faire apprécier la matière jusqu’à la trouver amusante.
Peut-être est-ce aussi pour apaiser mon sentiment de culpabilité, celui qui prend d’assaut les mamans « travailleuses-chauffeurs-organisatrices de boums », quand je me faisais plaisir, le
samedi après-midi, en préparant des gâteaux et des biscuits pour ma fille Alice et ses petites copines.